Gennevilliers : problèmes électriques à répétition à Victor-Hugo, la tension monte
Article issu du Parisien, en ligne
Les locataires ont organisé une votation pour savoir qui doit payer les rénovations du réseau électrique de la barre. L’office HLM estime que ce n’est pas à sa charge.
ls sont à bout. Ce jeudi, les locataires de la barre Victor-Hugo ont mené une opération au pied de leur immeuble dans le quartier des Agnettes, à Gennevilliers. Objet de leur colère, le système électrique de ce bâtiment.
Excédés, les locataires se sont réunis au sein d’une Alliance citoyenne. « Prises arrachées, interrupteurs cassés, fils dénudés…, le réseau électrique de Victor-Hugo est dangereux. Cela montre un problème de vétusté, de malfaçon ou de vice de construction et les réparations sont à la charge du propriétaire », dénonce le collectif.
Mi-mars, les locataires ont saisi le bailleur, l’OPHLM de Gennevilliers. L’office a reconnu le problème, diligenté un audit et… refusé de payer. Dans le même temps, une trentaine de locataires ont reçu un courrier leur demandant de faire eux-mêmes et à leurs frais les réparations. «Elles vont de 300 à 1 600€ », s’étrangle un locataire.
« Les interrupteurs qui grillent, je n’y suis pour rien... »
« Nous avons réhabilité ce bâtiment et l’électricité a été remise aux normes, riposte Marc Hourson, maire adjoint et président de l’OPHLM. Ce qui est dangereux a été changé. Après, des prises ou des interrupteurs en mauvais état, c’est de l’entretien. Je sais que financièrement cela peut être difficile mais c’est à la charge des locataires. »
Ce jeudi, plutôt que faire signer une pétition, le collectif a organisé une votation avec urne et bulletin. Les votants devaient dire s’ils acceptaient la proposition de l’office de leur faire payer les fameuses rénovations et si, dans le cas contraire, ils étaient d’accord pour en payer une partie. A eux d’en préciser le montant.
« D’accord pour mettre la main à la poche si on arrache une prise par mégarde mais les interrupteurs qui grillent, je n’y suis pour rien, gronde Célia. Tout cela parce qu’on nous a mis du matériel de mauvaise qualité pour faire des économies. En plus, ces produits ne sont plus fabriqués : impossible d’en trouver dans un magasin de bricolage ! »