S'organiser et agir contre le mal-logement

Dans les quartiers populaires de Seine St Denis, des agglomérations lyonnaises et Grenobloises, des familles vivent dans des logements insalubres et se battent pour leurs droits face à leur propriétaire privé ou leur bailleur social. L’organisation en syndicat de locataires permet de faire émerger des paroles et actions collectives à même de faire bouger la situation et faire reculer les injustices du mal-logement.

Décembre 2020: A Saint Ouen (93), le nouveau syndicat de locataires passe à l'action

2019: Défense des membres du syndicat face aux situations de mal logement à Grenoble (38)

Mme. Bika, 81 ans, vit depuis 2017 dans un logement qui tombe en ruines. Elle ne peut plus utiliser sa cuisine, parce que des morceaux de plafond tombent tous les jours, elle n’a plus d’électricité dans sa salle de bain et sa baignoire menace de se décoller du mur (voir photo en PJ). Elle est aujourd’hui menacée d’expulsion par Grenoble Habitat parce qu’elle a bloqué ses loyers, qu’elle paye régulièrement depuis une 1988. Face à cette situation, elle a fait appel au syndicat pour se défendre et obtenir justice.

Privée de logement par Grenoble Habitat, la famille emménage au siège du bailleur

Mohamed Mamouni, sa femme et ses 3 enfants de 3, 7 et 10 ans se sont retrouvés privés  de logement le jour de leur déménagement par l’annulation soudaine du logement par le bailleur. Ils ont fait appel à ses amis, voisins et autres membres du syndicat. Puis tous ont déménagé meubles, fauteuls et cartons devant le bailleur social pour le pousser à reconnaître les droits de la famille et trouver une solution de relogement. 
 
Ils avaient obtenu une attribution de logement, mais le jour du déménagement, au lieu des clés, on leur remet un courrier d’annulation. Depuis, les cartons et meubles étaient stockés dans le salon d’un ami et la famille éparpillée chez des proches qui les hébergent temporairement.
 
« J’ai rendu mon logement précédent et je suis venu avec les enfants et le camion de déménagement plein à craquer et ce jour-là on m’a dit que je n’avais plus de logement. Je ne sais plus quoi faire, alors on va s’installer ici en attendant de trouver une solution ».
Après une négociation avec le propriétaire, la famille s’est vu proposé une solution de logement et une indemnisation pour le préjudice subi.