Face aux injustices sociales, organiser le pouvoir citoyen des personnes concernées pour construire, par la non-violence, une société plus juste et démocratique.
Pourquoi s’organiser?
Les injustices et inégalités naissent des asymétries de pouvoir
Les responsables institutionnels (un Maire, un bailleur social, un chef d’entreprise) ont un pouvoir sur des décisions qui peuvent toucher un grand nombre de citoyens. La concentration du pouvoir dans les mains de quelques-uns altère la démocratie.
Il est possible de développer la capacité du plus grand nombre à s’organiser, agir, négocier. Une citoyenneté collective tout terrain fait reculer les inégalités pour construire une société démocratique plus juste et plus démocratique.
Les 4 marches du pouvoir citoyen pour sortir de l’impuissance
Pour arriver à transformer les rapports de pouvoir et initier la transformation sociale, l’association adopte une approche syndicale qui peut se résumer à travers les »quatre marches » de l’escalier du pouvoir citoyen.
Ces différentes étapes d’organisation collective, d’enquête citoyenne, d’action non-violente et de négociation constituent un triple processus de transformation collective, de transformation individuelle et de transformation institutionnelle.
Les principes de l’alliance
diversité et intersectionnalité
Les membres de l’Alliance CItoyenne sont touchées par des injustices variées: locataires victimes de leur propriétaire, personnes avec handicap, femmes musulmanes, étudiants étrangers… La prise en compte les différentes formes de domination subies et comment elles se cumulent parfois permet de construire une réponse prenant en compte une approche intersectionnelle.
Notre diversité et notre solidarité est une force.
Pouvoir des premiers concernés
Les demandes sont construites par les personnes qui subissent directement les problèmes. L’organisation est construite avec des cercles concentriques, qui met les premiers concernés au centre, puis les personnes touchées par des problèmes similaires et enfin les alliés indignés par l’injustice.
Le pouvoir de décision sur les demandes à porter ou les actions à mener appartient au premier cercle des personnes concernées.
Citoyenneté tout terrain
L’Alliance constitue une citoyenneté active et tout-terrain touchant toutes les sphères de la vie quotidienne : travail, logement, école, transports, espace public… Ces problèmes sont inter-dépendants : il y a peu de sens à obtenir une augmentation de salaire d’un côté lorsque son loyer augmente de l’autre ou à obtenir la baisse des charges locatives lorsque son salaire baisse. Ces vases communiquant appellent à porter la casquette du citoyen tout terrain.
pouvoir de la non-violence
Les demandes citoyennes se heurtent parfois à l’indifférence des décideurs ou à leur refus. Pour dépasser le sentiment d’impuissance et de résignation, des actions non-violentes peuvent bousculer le statu quo.
Elles mettent les problèmes à l’agenda et font pression pour que soient reconnus les intérêts populaires. La non-violence est un puissant outil des citoyens face aux injustices qui les touchent.
Démocratie d’interpellation
Les groupes de campagne de l’Alliance tentent, par leur action, d’établir une relation d’égal à égal avec les décideurs locaux (élus, responsables d’administration, chefs d’entreprises, bailleurs sociaux…) afin d’ouvrir de vrais espaces de dialogue et de négociation.
La parole citoyenne ne doit pas seulement être écoutée mais aussi entendue et prise en compte dans les décisions qui impactent directement la société civile.
indépendance politique
Il est nécessaire d’éviter les confusions entre opposition politique et contre-pouvoir citoyen.La première relève de la logique des partis et la seconde de l’approche syndicale.
L’alliance n’est pas un parti politique et ne propose pas de candidats aux élections. Quelle que soit la couleur du drapeau du décideur, il faudra toujours des citoyens organisés pour le surveiller.