Objectif: Zéro Logement Passoire dans nos villes

La précarité énergétique est une réalité sociale vécue par 12 millions de personnes en France. Les membres de l’Alliance Citoyenne sont déterminés à lutter pour accélérer les calendrier et pousser les autorités à tenir les objectifs souvent repoussés d’éradication des logements énergivores. En Seine St Denis ou Villeurbanne, les locataires HLM sont passés à l’action pour dénoncer le froid qu’ils subissent dans leurs logement l’hiver et accélérer les calendriers de rénovation. A Saint-Martin d’Hères et à Aubervilliers, les copropriétaires se sont mobilisés pour faire bouger les collectivités et avoir des aides pour les rénovations thermiques de leur logement.

Les habitants des quartiers debout pour les rénovations thermiques

Le projet de loi Climat n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques, pas à la mesure de la crise sociale. Sur les rénovations thermiques alors que le logement concerne 45% de la consommation d’énergie, la loi repousse l’obligation de rénovation à 2025 ou 2028 et en réduit l’ambition.

Aline Mayanu vit avec ses deux enfants dans un logement passoire et paye 3000€ de chauffage par an lance une pétition pour demander à la Ministre d’aller plus loin. Il est possible d’obliger les propriétaires loueurs a faire les rénovations dès 2023 comme le demande la #ConventionCitoyennePourLeClimat

🤷‍♂️ Chaque année de plus où les travaux sont retardés, c’est 3000€ de coûts de chauffage excessifs pour Aline. 20% de ses revenus d’aide soignante.
🙈 Chaque année d’attente des travaux, c’est 1,1 tonne de CO2 en trop rejeté dans l’atmosphère. Pour rien.

Aline et ses voisins d’Aubervilliers Seine St Denis, Karima ou Hayet et les voisins de Villeurbanne, toutes et tous sont mobilisés pour accélérer les politiques de rénovations, pour faire réduire les consommations d’énérgie et les émissions de CO2.

Aidez les en signant la pétition 

http://bit.ly/justicethermique

Ecologie populaire et écosyndicalisme de quartier

« L’écologie pour nous aussi ». Le 20 juillet à Aubervilliers ou le 23 juillet àVilleurbanne, les habitants des logements sociaux mal isolés se sont réunis pour faire entendre leur voix auprès de leur bailleur. Les familles souffrent des factures de chauffage excessives et des températures insupportablement chaudes l’été ou froides l’hiver. Des solutions sont pourtant

 

A Villeurbanne, le lancement d'un éco-syndicat de quartier pour les rénovations énergétiques

Lassés de de vivre dans des passoires thermiques, jeudi 23 juillet, les locataires des immeubles EMH du quartier Monod sont venus fêter au siège d’Est Métropole Habitat à Villeurbanne, un hypothétique démarrage des travaux de rénovations thermiques. Ils demandent à leur bailleur d’accélérer la réhabilitation du quartier qui serait prévue en 2023 ou 2024 et qui est jugée trop tardive par les habitants.

« L’écologie pour nous aussi » ont-ils écrit sur leur banderole lors d’une marche depuis leur quartier jusqu’au siège de leur bailleur social. Les factures excessives de chauffage pour les plus pauvres posent la question sociale. Les dépenses excessives d’énergies pour chauffer les logement posent la question climatique. Les deux se rejoignent et fondent la nécessité d’un éco-syndicalisme citoyen où la bataille pour le climat est portée par les personnes au front des enjeux écologiques et sociaux.

Le quartier Monod a été construit en 1983 et les fenêtres des 247 logements sont d’origine, en bois, en mauvais état et ferment mal. Les murs, les toits et les bas d’immeuble sont insuffisamment isolés. Pour tous les locataires, les factures de gaz sont salées et dépassent comme pour Naouel Benseghir

139 familles habitant les immeubles gérés par EMH dans le quartier Monod ont signé une pétition pour demander au bailleur d’accélérer le plan de rénovation énergétique. Selon eux, « chaque année d’attente coûte 450€ à chaque foyer ». 60 personnes se sont réunies jeudi 16 juillet. « Ça fait trop longtemps qu’on attend et qu’ils ne nous écoutent pas ! Je suis mère de deux enfants en bas âge, ils sont malades tous les hivers et le bailleur ne fait rien ! » explique Aurore Ponçin la gorge nouée, locataire d’EMH et membre de l’Alliance Citoyenne du quartier.

L'écologie pour nous aussi_Villeurbanne_juillet 2020

|GRENOBLE| - A Saint-Martin d'Hères, 183 logements en lutte contre la précarité énergétique.

« C’est invivable, tout l’hiver on est malade, explique Sylvie, locataire du bailleur social OPAC38 à Renaudie. Il fait froid, l’air passe à travers la fenêtre et fait des courants d’air dans tout l’appartement.  »

Infiltrations, fenêtres décrépites, dans la commune de Saint Martin d’Hères, les locataires du quartier Renaudie subissent de plein fouet l’hiver glacial.

Des logements énergivores

Dans ces logements, les fenêtres n’ont pas été changées depuis 30 ans. Dans ces logements, les menuiseries autour des fenêtres n’ont pas été changées depuis 30 ans. Résultat, les fenêtres ne ferment plus correctement car les cadres sont gondolés.

La précarité énergétique, une réalité économique et sociale vécue par 1 Français sur 5.

Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), près de 6 millions de ménages, soit environ 12 millions de personnes, éprouvent des difficultés à payer leur facture de gaz et d’électricité ([1]). La précarité énergétique touche majoritairement les classes sociales les moins élevées. Selon un rapport de l’ADEME, « les ménages les plus pauvres consacrent 15 % de leur revenu aux dépenses énergétiques contre seulement 6 % pour les plus riches ».

« Pour compenser, on  augmente la température du radiateur et on doit même en rajouter un d’appoint. »

Mais le manque d’isolation fait grimper la facture de chauffage, sans pour autant apporter le minimum de confort permettant d’affronter la vague de froid. Les courants d’air mettent en péril les budgets des locataires du parc social.

 A la suite de quatre rendez-vous avec Mme Rueff, la directrice générale de l’OPAC38, la direction du bailleur social s’est engagée à remplacer les menuiseries vieillissantes  à conduire une étude sur l’état des VMC, dont les dysfonction-nements entraînent le déve-loppement de moisissures et d’humidité dans les logements.

Des rapports d’enquête :

Enquête sur la précarité énergétique au Village Olympique pour interpeler l’autorité métropolitaine sur la réhabilitation nécessaire (Alliance Citoyenne)

Enquête sur les pratiques d’une propriétaire d’immeuble ne louant qu’à des portugais souvent illettrés en vue de déposer plainte (procédure en cours)

Rapport sur l’inégalité territoriale du prix de l’eau entre Aubervilliers et Paris pour outiller les leaders de l’Alliance afin d’interpeler les candidats aux élections législatives sur la circonscription

|GRENOBLE| - Précarité énergétique, l'Alliance Citoyenne mène l'enquête

|GRENOBLE & AUBERVILLIERS| - Vers la rénovation thermique des copropriétés

Alternativez-vous ! Un partenariat avec Les Amis de la Terre

Dans les quartiers de Grenoble, Aubervilliers, Gennevilliers, des centaines de membres habitent dans des appartements très mal isolés. Dans la copropriété Les Joyeux à Aubervilliers, les familles payent jusqu’à 4000€ de charges de chauffage annuelles. Dans celles du quartier Renaudie à Saint Martin d’Hères, des dizaines de personnes sont en situation de précarité énergétique et les infiltrations d’eau, fenêtres vétustes et problèmes de ventilation rendent les habitants malades.

Les bâtiments représentent 43% des dépenses d’énergie en France selon l’ADEME. Le Grenelle Environnement avait engagé en 2017 la France dans un plan de diminution de 38% des consommations d’énergie. 10 ans plus tard, des progrès insuffisants sont réalisés. Parmi les bâtiments problématiques, les copropriétés dégradés dans les quartiers populaires. Fin 2016, l’Alliance Citoyenne a lancé avec les Amis de la Terre et la Fondation Abbé Pierre le projet Alternativez-vous à partir de son expérience de mobilisation réussie pour la rénovation thermique dans les logements sociaux.

A Grenoble comme à Aubervilliers, les copropriétaires s’organisent pour demander la rénovation thermique de leur logement. Le projet Alternativez-vous prouve que l’on peut lutter contre le changement climatique tout en obtenant des victoires sur les conditions de logements des copropriétaires.