Après une mobilisation réussie l’hiver dernier, permettant le relogement d’une dizaine de locataires de passoires thermiques à Aubervilliers, la promesse de la rénovation thermique des logements concernés et d’aides financières à partir de cet hiver pour compenser l’attente des travaux, la campagne Stop Logements Passoires prend un nouveau tournant en Seine-Saint-Denis. Ainsi, et pour faire face à l’inertie des propriétaires rentiers et à l’inefficacité des pouvoirs publics (2 500 rénovations en 2021 sur un objectif de 80 000), l’Alliance Citoyenne de Seine-Saint-Denis s’allie notamment à Greenpeace, la Fondation Abbé Pierre et Alternatiba.
Même si les logements passoires thermiques seront interdits à la location progressivement à partir de 2025, les propriétaires rentiers rechignent à rénover leurs biens et repoussent le moment de sortir le porte monnaie. Mais le coût de cette attente revient aux locataires qui doivent payer des factures d’électricité toujours plus élevées pour se chauffer, et peinent à atteindre une température supportable dans leurs logements l’hiver. Face à la flambée des prix de l’énergie, l’hiver s’annonce rude.
Comme le dit si bien Aline Lo Tutala, porte-parole de la campagne en Seine-Saint-Denis : “Aujourd’hui nous voulons tout simplement une écologie populaire, plus près du peuple que nous sommes, à notre écoute, pour que nous puissions nous en sortir” (Cf vidéo de la campagne).
Afin d’identifier les logements passoires, les membres se mobilisent par du porte-à-porte et rencontrent les personnes en situation de précarité énergétique prêtes à faire bouger les choses.
Fin septembre, Anna Agueb-Porterie, directrice de Seine-Saint-Denis, a eu l’occasion de revenir sur la campagne lors de la table ronde Winter is Coming d’Alternatiba Paris, aux côtés d’Anna-Lena Rebaud des Amis de la Terre, Simon Duteil du syndicat Solidaires et Nabil Wakim, journaliste du Monde.