Une situation alarmante
Depuis plusieurs mois, les habitant(e)s d’Aubervilliers, et particulièrement celles et ceux de la Maladrerie, Emile Dubois (près du Fort d’Aubervilliers), sont envahi(e)s par un nouvel occupant indésirable : le rat. Au printemps dernier, les rats sont arrivés en masse dans le quartier et leur nombre n’a cessé d’augmenter : ils creusent des galeries dans les espaces verts, sortent en meute le soir venu, et s’introduisent même dans les balcons et les logements.
« Dans mon appartement, nous avons dû condamner une chambre car des rats s’y sont introduits. Mes enfants n’arrivent plus à s’endormir car ils ont trop peur des rats, et moi je suis inquiète des maladies qu’ils pourraient transmettre s’ils mordaient les enfants. »
Une membre de l’Alliance Citoyenne
Afin de faire comprendre l’urgence de la situation et de partager nos revendications à la fois avec l’ensemble des habitant(e)s d’Aubervilliers et avec les responsables politiques, nous organisons mercredi 27 septembre de 16h à 18h une grande opération « Adopte un rat » aux abords du métro Fort d’Aubervilliers (ligne 7). Ce sera un évènement public, humoristique et engagé !
Mobilisation des habitant(e)s : acte 1
Face à ce phénomène, dont l’ampleur en fait une question d’hygiène et de santé publiques, les habitant(e)s de la Maladrerie et d’Emile Dubois ont décidé de s’organiser. Au sein de l’association l’Alliance Citoyenne d’Aubervilliers, ils et elles ont commencé à mener campagne pour pousser les pouvoirs publics à agir : en juin dernier, une pétition récoltant plusieurs centaines de signatures a été lancée par les habitants, qui ont réussi à obtenir une réunion publique avec Mr Anthony Daguet, premier adjoint à la mairie et nouveau président de l’OPH d’Aubervilliers, ainsi qu’avec divers responsables de l’OPH et de la ville. Ces derniers se sont engagés à réaliser une opération de dératisation pendant l’été.
Si des efforts ont effectivement été faits, les petites opérations isolées n’ont pas suffi à endiguer la progression des rats !
Mobilisation des habitant(e)s : acte 2
A la rentrée, les habitant(e)s ont donc continué leurs actions : le 8 septembre, un groupe d’habitant(e)s se rend devant l’OPH pour montrer son indignation, et obtient immédiatement un rendez-vous avec le directeur de l’OPHLM, à qui ils remettent des photos des rats du quartier, sous forme de cartes postales écrites par les habitant(e)s. Lors de cet négociation, des engagements sont pris : une intervention d’urgence sera réalisée dans les jours qui viennent dans les logements où se sont introduits des rats, le calendrier des prestations de ménage sera affiché dans les halls d’immeuble et les défaillances des locaux à poubelles, ainsi que l’horaire de sortie des poubelles, seront mis à l’étude. Le 19 septembre, une délégation de membres de l’Alliance Citoyenne rencontre la maire d’Aubervilliers, Mme Meriem Derkaoui.
Nous demandons aujourd’hui plus que des engagements, mais aussi des actes urgents. Nous demandos que soit réalisée une vaste opération de dératisation simultanée sur toute la ville : le marché public doit être public par Plaine Commune et la mairie pour une réalisation d’ici le mois d’octobre !
On ne baisse pas les bras : opération « Adopte un rat ! »
Depuis, si l’OPHLM a commencé à réaliser quelques interventions ponctuelles d’urgence, nous restons vigilant(e)s quant à l’application des autres engagements pris lors de notre rendez-vous.
Nous demandons notamment à l’OPHLM :
– que les calendriers de prestation de ménage soient affichés dans les halls d’immeuble ;
– qu’un meilleur système soit trouvé pour la sortie des poubelles, aujourd’hui réalisée trop tôt dans l’après-midi : les poubelles restent alors plusieurs heures dehors, attirant les rats ;
– qu’une grande opération de nettoyage des locaux poubelles soit réalisée, ainsi que la réparation des portes qui sont cassées et laissent entrer les rats
Nous demandons à la mairie d’Aubervilliers et à Plaine Commune
– que l’opération globale de dératisation soit lancée au plus tard fin octobre 2017
– qu’une véritable concertation entre Plaine Commune (en charge des espaces verts et de la propreté), la ville, l’OPH, et les entreprises concernées (par exemple la RATP) soit mise en place pour assurer une dératisation efficace, et pas une énième opération pansement.