Dans les quartiers de la Maladrerie et de La Frette-Valles, les habitants se sont plaints de factures d’eau trop élevées. A Aubervilliers, le mètre cube d’eau coûte 4,26 euros contre 3,41 à Paris. Pourtant le revenu médian des voisins parisiens est bien supérieur à celui des Albertivillariens. Rencontre avec Sarah, une habitante victime de cette injustice. Sarah vit dans son logement depuis 1965. Désormais retraitée, sa pension couvre à peine ses frais.
Quelle part représentent les factures d’eau dans votre budget ?
Vous savez, je gagne une petite retraite… Mais grâce à Dieu, j’arrive à m’en sortir ! Mais il y a beaucoup de charges à payer, comme les factures d’eau, l’assurance de la voiture, l’assurance habitation… Il faut aussi manger et se soigner, alors il ne reste plus grand-chose à la fin. Et c’est vrai que l’eau est trop chère dans mon quartier. Une fois j’ai payé 56€, une autre fois 73€ !
Que devrait-on faire ?
On paye très cher l’eau à Aubervilliers. Il faut que ça change. Il faut que les dirigeants, comme le président de l’OPHLM, comme Madame Le maire, fassent quelque chose. Ici, il y a beaucoup de gens qui touchent une petite retraite. Habiter à Aubervilliers, ça ne veut pas dire qu’on est riche, bien au contraire. A Aubervilliers, c’est très pauvre. Pourtant on nous prend beaucoup d’argent à cause de l’eau. Je trouve qu’il y a quelque chose qui ne va pas du tout.
L’Alliance Citoyenne, c’est une association qui est bénéfique, parce qu’on s’est battus pour l’eau, pour la barrière, et ce n’est pas fini ! On continue de se battre jusqu’au bout, avec tous les habitants d’Aubervilliers.
Les habitants de ce quartier, victimes d’une gestion privée de l’eau, plus chère et de moins bonne qualité qu’à Paris, ont décidé de s’organiser pour faire entendre leurs revendications. Grâce aux actions menées, les habitants ont obtenu une victoire. En effet, le contrat avec le fournisseur d’eau SEDIF ne sera renouvelé que le temps d’étudier les alternatives d’eau moins chère. Les habitants sont sûrs que leur facture va baisser dans les prochains mois à venir.