La tribune de Laurent, un habitant d'Aubervilliers "Il y a un truc extraordinaire à Aubervilliers, c’est comme si l’eau était couplée au cours de la bourse de Tonneau-les- bains par exemple- on va inventer un nom. En un an, le coût du mètre cube a changé trois fois. Il était à 4,30€ l’hiver dernier, quand l’Alliance Citoyenne a mis en place une interpellation des candidats à l’élection législative pour justement dénoncer des facturations d’eau datant d’il y a trois ans. Ca va jusqu’à des sommes de plusieurs milliers d’euros – moi par exemple c’est 1400€ pour ma famille. Après 4,30€, le prix du mètre cube d’eau est passé au printemps à 4,22€. Au mois de septembre, en rentrant de vacances, il est passé à 4,27€. Et apparemment, il est bien à 3,30€ à Paris. Le mètre-cube d'eau est donc à 1€ de plus à Aubervilliers alors que nos revenus moyens sont deux à trois fois moins élevés qu'à Paris ! Et en plus le prix varie, c’est du délire ! Il faut quelque chose de cohérent là-dedans. Dans tous les cas, qu’on ait une régie publique ou qu’on n’ait pas de régie publique, ce qu’on veut d’abord, c’est payer l’eau à un prix équitable et qui soit toujours le même pour tout le monde. Qu’il ne varie pas comme ça. Nos foyers ne peuvent pas subir des hausses et des baisses du prix de l’eau de cette manière. Ce n’est pas possible et ce n’est pas gérable. Et ça c’est essentiel. La question de l'eau, ça c’est une vraie question. Ce n’est pas une question pour Mme la Maire, c’est une question pour les prochaines équipes municipales, celles qui vont venir après, avec nos enfants et nos petits- enfants. C’est comment nos petits-enfants se laveront dans la ville et dans leur baignoire. C’est ça la question qui est posée. Ces problèmes de factures, on peut aussi se demander si ce sont des erreurs ou si c’est volontaire. Si c’est quelque chose volontaire, alors là, ce n’est plus moi qui parlerai, je le dis clairement. Je passerai la parole à mes amis qui sont très en colère. Et là, ça ne sera pas le même discours qui sera posé, ce ne sera que de la colère. Et nous savons, nous tous ce que ça veut dire que la colère. Il faut savoir ce qu’on veut : soit de la colère, soit de la gestion. La question que nous posons, à l’Alliance Citoyenne, c’est une gestion transparente du problème." |