Privée de logement par Grenoble Habitat, la famille emménage au siège du bailleur
Une famille privée de domicile par une erreur du bailleur a demandé à des amis de les aider à emménager dans le hall du bailleur pour les pousser à reconnaître leur détresse et trouver une solution.
«J’ai rendu mon logement précédent et je suis venu avec les enfants et le camion de déménagement plein à craquer et ce jour-là on m’a dit que je n’avais plus de logement. Je ne sais plus quoi faire, alors on va s’installer ici en attendant de trouver une solution».
La famille Mamouni avait le camion de déménagement plein de meubles et de cartons, prêt à emménager le jour prévu de la remise des clés par Grenoble Habitat. Mais le jour même, au lieu des clés, on leur remet un courrier d’annulation d’attribution. Depuis, les cartons et meubles sont stockés dans le salon d’un ami et la famille éparpillée chez des proches qui les hébergent temporairement. Les enfants ont été privés d’école car n’ayant pas d’attestation de domicile. Une situation kafkaienne pour la famille Mamouni qui demande justice et réparation à Grenoble Habitat.
Après trois semaines à se faire héberger chez des proches, Mohammed et Amal Mamouni et leurs trois enfants de 3, 7 et 10 ans ont emménagé au siège de Grenoble Habitat mercredi 9 mai. Aidés par des amis et des membres de l’alliance citoyenne de Teisseire, ils ont amené leurs meubles pour s’installer au plus près de ceux-là même qui les ont contraints d’être sans-domicile depuis plusieurs semaines.
Grenoble : privée de logement, une famille emménage au siège de Grenoble habitat
« C’est une histoire de fou, depuis, je vis l’enfer, je dors dans ma voiture, ma famille est à droite à gauche. La mairie ne voulait pas inscrire mes enfants à l’école parce que je n’ai pas de justificatif de domicile ».
Mais l’histoire se termine bien pour la famille Mamouni. Suite aux négociations avec la direction de Grenoble Habitat, la famille Mamouni s‘est vue proposer un appartement dans le quartier de Malherbe. M. Mamouni avait d’abord refusé parce que le logement était situé dans une zone sensible bruyante. Le directeur s’est alors engagé par écrit à proposer un logement dans le quartier de Teisseire dès lors qu’il y en aura un qui se libérera et lui fait cadeau d’un mois de loyer pour compenser les frais engagés depuis que la famille s’est retrouvée sans toit.