Quand Antoinette et Khaled contactent l’Alliance Citoyenne en avril dernier parce que leurs appartements sont inondés à cause d’une fuite d’eau, ils ne s’imaginaient pas qui six mois plus tard, ils seraient une cinquantaine en novembre à la Mairie de Grenoble à réclamer des comptes et à demander à être reçus.
Leurs revendications? Se faire recevoir pour qu’enfin la mise aux normes, la réhabilitation ainsi que les travaux dans leurs appartements soient réalisés. Cette véritable lutte pour démocratiser et améliorer les pratiques du bailleur est inédite, ils sont plus de 600 à s’être mobilisés depuis avril 2018 pour rappeler ses devoirs à Grenoble Habitat : proposer des logements, certes sociaux, mais décents.
Des quartiers de la Capuche, Vigny Musset, Saint Bruno ou encore Teisseire, ces locataires en mouvement représentent l’ensemble du parc locatif du bailleur social, souhaitent une gestion locative plus transparente et un engagement qualité fort de Grenoble Habitat. S’ils sont de quartiers différents, ils font cependant face aux mêmes difficultés depuis bien trop longtemps, à l’image du plafond de Mme Bika effondré et jamais réparé depuis 3 ans ou encore l’appartement mal isolé depuis 4 ans de Mr Bouziani, qui devient une véritable pataugeoire lorsqu’il pleut.
C’est plein d’espoir que les locataires quittent les locaux de la mairie. Suite à un échange constructif avec la directrice du cabinet du maire, le dialogue semble s’être rétabli et des engagements concrets ont été exprimés.