A Aubervilliers, soulagement des copropriétaires des « Joyeux » : les habitants évitent la destruction de leur immeuble

Mercredi 20 juin, les copropriétaires des Joyeux se sont rendus nombreux  à la réunion publique organisée par Mme Derkaoui, la maire d’Aubervilliers, pour connaître l’avenir réservé à leurs logements. Une réunion décisive qui s’achève sur cette conclusion : la copropriété des Joyeux ne sera pas détruite.

Après l’annonce de Mme Derkaoui le 17 mai dernier de vouloir démolir la copropriété, les habitants de la copropriété des Joyeux, située dans le quartier Maladrerie d’Aubervilliers, se sont organisés. En deux jours de porte-à-porte, 60 copropriétaires sur les 81 se sont prononcés contre la démolition. Ils ont indiqué leur choix sur le questionnaire distribué à l’ensemble des habitants de la copropriété par la mairie et Plaine commune. Sondant leurs préférences entre « la démolition » ou « la réhabilitation », les habitants ont été invités à le remplir et à le déposer à la permanence de la maison de quartier.

Les propriétaires ont décidé de saisir cette opportunité pour faire entendre leurs voix. Mercredi 13 juin, vingt-cinq copropriétaires de la résidence des «Joyeux », située dans le quartier Maladrerie d’Aubervilliers, s’étaient rendus à la permanence de leur maison de quartier pour remettre les 60 questionnaires récoltés et demander une rencontre avec Mme Derkaoui.

Une semaine après ce rassemblement, les copropriétaires obtiennent une première victoire. Lors de la réunion publique autour du projet de l’ANRU sur la maladrerie et Émile Dubois, Madame la Maire a  annoncé que les propriétaires « des Joyeux » s’étaient prononcés contre la démolition et qu’elle n’irait pas contre leurs avis.

« C’est un soulagement, mais  maintenant il faut se battre pour trouver les fonds afin de  faire enfin la réhabilitation de l’immeuble, la mairie et plaine commune doivent se bouger avec nous pour ça » a réagi Amel à la sortie de la réunion publique.

Le bâtiment, construit à la fin des années 50, se détériore depuis plusieurs années dans l’indifférence des pouvoirs publics. Après son placement sous administration provisoire en 2013, les propriétaires ont constaté l’arrêt de l’entretien et du ménage dans les parties communes. La plupart des travaux d’entretien que l’immeuble nécessite n’ont également pas été réalisés. Si temporairement, les propriétaires se sont organisés pour faire le ménage eux-mêmes et ainsi retarder la dégradation inéluctable de leurs logements, ils demandent aujourd’hui la rénovation de leur lieu de vie.

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